JOURNAL N°7 DECEMBRE 2008 1 / 9
Où est passé l’argent du contribuable ?
Chers contribuables, nous voilà au pied du mur, il va donc falloir payer !
Une vilaine crise financière vient de réveiller les consciences aliénées par tant d’années d’abondance. Une crise aux effets contradictoires, dont l’effet principal aura été de faire prendre la mesure des dégâts que caractérise le manque de rigueur morale et financière.
Un autre effet moins louable et celui qui se profile pour renflouer les collectivités dont les élus n’auraient pas été « rigoureux » avec l’argent public. Quel mépris et manque de reconnaissance pour ceux qui ont géré avec beaucoup de respect les deniers publics. Quels signes donne t-on aux jeunes élus qui vont se dire que quoi qu’ils fassent, il n’y aura aucune sanction et que de toutes façons, le contribuable bien malgré lui, devra se porter à son secours.
Tous se demandent qui a bien pu dépenser autant d’argent et pour quel projet ?
On cherche sur la pointe des pieds d’éventuels coupables avec en tête cette petite chanson que les plus anciens connaissent bien : « je te tiens, tu me tiens par la barbichette, le premier qui…. » . Nous vous laissons le soin d’imaginer la suite.
Certains organisent des réunions publiques pour tenter d’expliquer l’inexplicable, d’autres s’organisent pour contester les augmentations en pensant que peut -être après avoir emprunté sans compter, la dette serait effacée par magie, tout ceci en essayant par médias interposés de se donner une virginité électorale par rapport à l’autre. Quel piteux spectacle est offert au contribuable qui attend tête basse le couperet. Pourtant, à quelques exceptions, tous étaient aux « manettes », que faisaient-ils, où étaient-ils lors des votes des budgets, des aides aux collectivités etc…etc... ?
Faute de coupable que l’on ne veut pas trouver, on fustige les banquiers, « ces gens malhonnêtes qui tentent les élus avec de l’argent facile ». A les croire ont pourrait penser que ce sont les banquiers qui se trouvent à la tête des collectivités et décident pour eux. Bien évidemment il n’en est rien et comme l’indique le dicton : « on ne prête qu’aux riches ». Les banquiers auraient tort de se priver d’une telle manne que sont les collectivités toujours solvables de par leurs actifs, la garantie de l’Etat et la « traite » à loisir du contribuable.
Devant autant de gâchis moral et financier, où sont les coupables ?
Ne pousse t-on pas au surendettement lorsque par des titres ronflants des médias, on annonce en pleine crise financière un contrat de 8 millions d’euros pour le Valgodemard, mais pour quels projets ? A y regarder de plus près, le département apporte une aide de 2,2 millions d’euros. Lorsque l’on connaît les difficultés financières de certaines collectivités du Valgodemard, on peut raisonnablement se demander, où elles vont trouver le solde non négligeable de 5,8 millions d’euros ? A moins que viennent s’ajouter à cette aide, celles de l’Etat, la Région, l’Europe etc… Ceci fera dire à certains élus comme nous l’avons souvent entendu : « il faut en profiter, cela ne coûte rien au contribuable local », un bel exemple de solidarité qui nous a conduit sans aucun doute dans la situation où nous nous trouvons, c’est-à-dire au pied du mur !